La toile blanche d'Edward Hopper
Jean-Pierre Devillers, France, Allemagne, 2012o
Qui n'attend pas avec impatience la réouverture de l'exposition Edward Hopper à la Fondation Beyeler ? Pour raccourcir le temps d'attente, voici un film documentaire dans lequel le défunt de 1967, sa femme et un compagnon parlent personnellement de l'œuvre du grand peintre américain. Hopper, mi-réaliste, mi-impressionniste, est l'un des maîtres de la lumière et demeure inoubliable pour ses intérieurs saturés d'ambiance, dans lesquels les personnes solitaires semblent réfléchir à leur vie et apparaissent comme dans un mélo ou un film noir coloré. Ce n'est pas un hasard si des réalisateurs comme Wim Wenders ou David Lynch comptent parmi les admirateurs de Hopper. Le film nous raconte sa carrière, sa technique et sa nature mélancolique.
Très classique et didactique, le documentaire brasse à la fois les grands thèmes et les principales lignes esthétiques qui parcourent l’œuvre de Hopper, tout en suivant chronologiquement la biographie du peintre. Ce choix de la concentration sur l’éparpillement constitue une bonne introduction à l’œuvre, sans prétendre en déchiffrer toutes les clés. Les interventions de Wim Wenders, en particulier, apportent un regard extérieur et personnel – un regard « d’artiste » – sur le travail de Hopper.
La RédactionGalerie photoso
